C’est la question que se posent 98 % des collègues qui envisagent une reconversion.
Bien souvent, ils n’ont aucune idée du métier qu’ils pourraient faire ensuite. Pire, la plupart pensent n’avoir aucune valeur sur le marché du travail. Parmi les phrases qui reviennent souvent, j’entends : « J’ai été prof·e toute ma vie, je ne sais rien faire… » ; « À part prendre un poste dans la fonction publique, je ne vois pas… ». Ce sont des croyances limitantes.
En réalité, vous savez faire beaucoup plus que vous ne le croyez, mais vous ne prenez pas les choses dans le bon ordre. Laissez-moi vous expliquer.
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« Changer de métier quand on est prof »,
tous les mardis à 18 h.
Reconversion, 1er écueil : partir pour partir
« Cette fois je n’en peux plus, je démissionne! » Si vous en êtes là, c’est que vous êtes allé·e trop loin sans vous écouter. Il faut commencer par s’arrêter et faire le point dès que vous sentez que vous êtes épuisé·e. Ignorer les signes d’épuisement, c’est risquer d’arriver au burnout. La reconversion est alors plus longue et plus douloureuse.
Pour estimer votre état d’épuisement, vous pouvez faire le test « Êtes-vous en burnout ?«
Le premier réflexe est souvent de commencer par se demander comment partir : ce n’est pas une bonne idée ! Si vous souhaitez arriver quelque part, il faut avoir un but avant de sortir. Sinon vous allez errer, et cela peut durer longtemps.
Le secret est qu’il faut d’abord construire son projet professionnel. C’est seulement une fois votre projet élaboré que vous saurez où vous allez. Et c’est seulement quand vous saurez où vous allez que vous pourrez décider du chemin… et de la meilleure stratégie pour quitter l’EN. Tout était déjà dans cette phrase de Sénèque :
« Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où aller. »
Reconversion, 2e écueil : aller voir ce qu’ont fait les autres
Le deuxième réflexe est d’aller voir dans quels métiers les collègues qui ont passé le cap se sont reconvertis, pour se donner des idées. Le podcast « Avant, j’étais prof » , de notre ex-collègue Florence Amaudru, diffuse ainsi le témoignage de nombreux enseignants ayant achevé une reconversion. S’il est très utile pour comprendre comment s’opère le changement de métier, vous verrez qu’il n’est pas d’une grande aide pour trouver le métier qui vous conviendra.
En effet, regarder ce que font les autres n’aide pas car le choix d’un métier ne dépend pas seulement du métier que vous faisiez avant, ni de votre discipline. Le métier qui vous conviendra sera le résultat d’un choix personnel, unique. Ce choix sera le bon parce qu’il tiendra compte de bien d’autres facteurs propres à vous : vos talents, vos motivations, vos contraintes, vos besoins, vos projets de vie, votre parcours, votre personnalité… : tout ce qui fait de vous un être unique. Tout cela a une importance cruciale dans le choix d’un métier.
Reconversion, 3e écueil : penser « Je pourrais… » au lieu de « Je voudrais… »
Les premières idées qui nous viennent ont souvent ce point commun : elles répondent à la question « Qu’est-ce que je pourrais faire ? », ce qui revient bien souvent à « Comment faire avec ce que j’ai, moi qui ne sais rien faire ? » Elles manquent souvent d’ambition : ouvrir un gîte, proposer des ateliers d’artisanat, se lancer dans la permaculture… Elles ne sont pas toujours réalistes quand il s’agit de faire un plan de financement et de faire bouillir la marmite à long terme.
C’est par un double travail d’introspection et de projection dans l’avenir que vous pourrez affiner votre projet et vous autoriser à glisser doucement de « Ce que je peux faire » à « Ce que je veux faire ».
En effet, une reconversion professionnelle est une expérience forte, qui vous fera passer par des moments d’enthousiasme et de découragement. Il est donc important de viser un métier vraiment motivant pour vous, mais aussi aligné avec ce que vous valez vraiment. Si vous visez un métier trop au-dessous ou trop au-dessus de votre valeur, vous allez vous noyer de CV en lettres de motivation sans jamais rien obtenir.
Comment trouver le métier dans lequel je m’épanouirai ?
Trouver le métier qui vous fera vibrer est la chose la plus difficile à faire dans tout le processus de reconversion. Vous devez tout repenser à l’envers : « Où vais-je ? » au lieu de « Je m’en vais ! » ; « Que voudrais-je faire ? » au lieu de « Que pourrais-je faire ? » mais aussi : suivre mes rêves plutôt que fuir mes cauchemars ; identifier mes compétences transférables plutôt que ressasser mes croyances limitantes, etc.
C’est un processus long, qui demande introspection et accompagnement. Cela ne va pas de soi. C’est l’objectif même du bilan de compétences : élaborer un projet professionnel qui vous ressemble, un plan d’action pour y parvenir, une stratégie pour sécuriser votre transition.
Trouver votre métier se fait par tâtonnements : vous allez d’abord en dessiner les contours, en trouver les caractéristiques, avant de vous arrêter sur celui précisément (ou ceux, vous trouvez parfois deux ou trois pistes) qui vous conviendra. Soyons claire : dans un bilan de compétences , votre consultante ne va jamais sortir un métier de son chapeau en vous disant : « Voilà le métier qu’il vous faut ! ». Au contraire, elle vous guide dans les activités de recherche, d’introspection et de projection pour vous amener à trouver vous-même votre voie.
Quel accompagnement ?
Si le bilan de compétences est la voie royale pour y parvenir, d’autres accompagnements peuvent vous être très utiles selon vos besoins. Le « bilan light » notamment est entièrement focalisé sur l’élaboration de votre projet professionnel (trouver votre métier).
Une Vie après l’EN vous propose également un bilan de compétences en trois parcours distincts, à faire en autonomie sur notre plate-forme de formation :
- Le parcours « Faire le point » pour retrouver confiance en soi et prendre les bonnes décisions ;
- Le parcours « Trouver sa voie » pour trouver le métier qui vous conviendra et élaborer votre projet professionnel ;
- Le parcours « Sécuriser son plan d’action » (en cours de publication !) pour planifier en sécurité les étapes de votre transition
A vous maintenant de découvrir que changer de métier est possible, à condition de s’y prendre dans le bon sens…
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à demander un entretien diagnostic gratuit en cliquant sur le macaron « On en discute ! » présent sur les pages du site.
